Histoire des femmes et usages du passé

Par Héloïse Husquinet - octobre 2017

Pourquoi les femmes semblent-elles si peu présentes dans l'Histoire ? Quels sont les enjeux politiques de l’écriture de l’Histoire et de la reconnaissance de la mémoire ?

Cette analyse s'interroge sur les usages du passé et la possibilité de trouver dans l'Histoire des germes d'inspiration pour critiquer le présent et imaginer l'avenir. Perspective essentielle pour tout processus d'individuation – et pour l'émancipation des femmes.

 

 « À la pensée de toutes ces femmes travaillant des années durant et trouvant qu’il est difficile de réunir deux mille livres, et faisant ce qu’elles pouvaient pour réunir trente mille livres, notre mépris pour la répréhensible pauvreté de notre sexe éclata. Qu’avaient donc fait nos mères pour ne pouvoir nous laisser le moindre bien ? Elles se poudraient le nez ? Regardaient les devantures des magasins ? Se pavanaient au soleil de Monte-Carlo ? […] Si Mrs Seton et sa mère, et la mère de sa mère avaient appris le grand art de gagner de l’argent […] nous aurions pu explorer ou écrire ; flâner à travers les lieux les plus vénérables de cette terre ; rester en contemplation, assises sur les marches du Parthénon, ou nous rendre à dix heures au bureau, puis rentrer tranquillement chez nous à quatre heure et demie pour écrire un petit poème ». Virginia Woolf, Une chambre à soi, Paris, Éditions 10/18, p. 32-33

Ainsi l’héroïne d’Une chambre à soi[1] dépouillait, au début du siècle dernier, les rayons des bibliothèques à la recherche d’autrices à exhumer de l’oubli et tentait de sonder les causes qui ont tenu la majorité des femmes à l’écart de la littérature et du succès. Effectivement les femmes n’ont pas eu accès aux mêmes ressources économiques et intellectuelles que les hommes et ont, dès lors, été moins nombreuses à pouvoir donner le jour à une œuvre distincte de la reproduction biologique. Néanmoins, la foule de celles qui ont pensé, créé et même laissé une trace reste encore insoupçonnée et négligée. Femmes il y a eu, femmes actrices de leur vie individuelle et familiale, femmes actrices aussi d’un destin collectif. Femmes artisanes, femmes créatives, artistes, initiatrices.

On voudrait entamer ici une réflexion sur la place des femmes dans l’histoire et, plus généralement, sur les enjeux politiques qui tournent autour de l’écriture de l’histoire et de la reconnaissance de la mémoire. Réflexion critique mais nécessairement partiale, partielle, destinée à être discutée et prolongée. Thématique qui n’a rien d’original au sein des recherches en sciences sociales, mais qui semble être bonne à rappeler tant, dans le cours ordinaire des jours, ce silence des femmes reste présent, presque étouffant. Tant on peut être sidéré.e.s de constater que ce silence de façade puisse encore servir d’argument aux discours misogynes et masculinistes qui voudraient faire croire que les hommes détiennent le monopole de l’initiative et de la création[2].

Enjeux politiques et identitaires de la construction du passé

Se raconter pour exister, d’Histoire en histoires

Comme le soulignait Françoise Thébaud, « l’histoire classique a souvent invoqué l’argument du silence des sources pour souligner l’impossibilité d’écrire l’histoire des femmes. Les sources sont moins silencieuses qu’on ne l’a dit et la volonté de savoir – pour reprendre la belle expression de Michel Foucault – rend curieux et inventif »[3]. L’occultation des femmes dans l’histoire répond à des enjeux politiques. Reconnaitre aux femmes une place dans l’histoire de l’humanité, c’est reconnaitre leur droit à exister pleinement et leur capacité d’agir dans le présent.

L’Histoire possède une dimension civique, donc politique : elle concerne la cité en ce qu’elle touche à sa construction, le citoyen en ce qu’elle participe à son appartenance, à son intégration dans la communauté politique. « Qu’elle étudie des phénomènes individuels ou locaux, des groupes, des institutions ou des nations, ou enfin, la formation des États et le développement des cultures, [l’histoire] ne semble pas séparable de la dimension civique qui accompagne la définition des identités […] »[4]. Chaque communauté humaine se reconnait, forge son identité et légitime son existence à travers la profondeur historique qu’elle se donne. « Notre propre expérience, rappelle Paul Ricoeur, est inséparable du récit que nous pouvons faire de nous-mêmes. C’est en nous racontant que nous nous donnons une identité. Nous nous reconnaissons nous-mêmes dans les histoires que nous racontons sur nous-mêmes […] ; il y a […] un échange entre les projets que nous faisons sur le futur, donc les changements que nous voulons introduire dans la société, et la mémoire que nous nous donnons »[5]. Ainsi, exclure les femmes de l’Histoire, c’est leur retirer une prise sur le présent et sur l’avenir.

Usages politiques du passé - l'Histoire comme critique ?

Sans rentrer dans les méandres d’une réflexion sur la construction de l’histoire comme discipline (scientifique, universitaire, avec ses principes et ses méthodes propres) et l’objectivité de l’historien, rappelons qu’« il n’est pas toujours pensable de prétendre séparer la production d’un savoir sur [le] passé des sollicitations et des implications politiques qui l’environnent »[6]. Les usages politiques du passé sont monnaie courante et peuvent permettre de justifier « des formes de pouvoir qui n’ont pas nécessairement de rapports avec des traditions historiques réelles » en utilisant, notamment, des «systématisations et des classifications qui, volontairement ou non, coïncident avec les images de structures politiques et sociales dominantes ou renforcent leur légitimité, en particulier dans l’étude des phénomènes historiques de plus longue durée »[7]. Le passé peut être raconté et analysé selon un schéma évolutionniste qui tend à présenter certains phénomènes comme l’aboutissement d’un processus inéluctable : le triomphe d’un capitalisme se développant selon les modèles néo-libéraux, par exemple[8]. Or les buts poursuivis par un discours, et les catégories employées par son auteur.e doivent être questionnés sans cesse. C’est un des apports fondamentaux du féminisme que de proposer – parce que, précisément en vertu de son histoire, engagement politique et recherche scientifique n’y sont pas vécus comme antinomiques – une épistémologie basée sur la réflexivité, c’est-à-dire le fait de s’interroger sur sa propre démarche scientifique et de prendre conscience de la manière dont le chercheur/le penseur est lui-même inscrit dans son objet d’étude en privilégiant un « point de vue situé » (stand point) [9]

Ce n’est que depuis les années 1970, dans le sillage des mouvements sociaux qui ont suivi mai 68, que l’histoire des femmes a progressivement émergé comme champ d’étude à part entière au sein des sciences historiques, en même temps que celle d’autres groupes « minorisés ». L’histoire des femmes est alors « l’écriture d’un combat en cours, pour lequel le récit historique des siècles d’oppression masculine et des luttes des femmes pour leur émancipation apporte légitimité, mémoire et identité »[10]. Si les études sur l’histoire des femmes se sont multipliées ces dernières décennies, les évolutions institutionnelles restent lentes : il aura fallu attendre l’année 2017 pour que s’ouvre un master en gender studies en Belgique francophone.

Pourquoi faire des femmes une catégorie « à part » ? N’est-ce pas contradictoire avec le fait de demander l’« égalité des sexes » ? Le jour où, de fait, cette égalité sera vraiment là, de telles distinctions de groupes seront peut-être inutiles. En attendant, mettre en avant le groupe longtemps invisibilisé permet de lui rendre une place et de rétablir une certaine symétrie. Pour reprendre les mots de Françoise Collin : « la réalisation d’un monde commun demande une attention toujours active au minoritaire, non seulement par souci démocratique mais pour bénéficier de son apport. La prise de responsabilité en la matière n’est pas un « dévouement altruiste », c’est un principe de fécondité singulière et collective »[11]. Cela n’empêche de se questionner sur la catégorie « femme », ce qu’elle désigne, ce qu’elle recouvre : qu’est-ce qu’une femme ? Qui est femme ? De « trouver des moyens (même incomplets) de soumettre sans cesse nos catégories à la critique, nos analyses à l’autocritique », comme le préconise Joan Scott à travers l’utilisation du concept de « genre »[12].

Une mémoire résiliente et source de résistance

La mémoire – la conservation des faits passés ou des souvenirs, à distinguer de l’Histoire comme discipline scientifique avec ses procédés d’archivage et d’analyse – est un champ de bataille pour les sociétés modernes contemporaines. Ce passé constitue un lieu stratégique à investir et les conflits autour de l’interprétation du passé et de la reconfiguration de la mémoire collective renvoient à une « lutte identitaire dans laquelle les différents groupes qui s’y affrontent négocient leur place dans le grand récit collectif »[13]. En effet, pour les groupes sociaux qui ont subi une discrimination, les « exclus », les « oubliés » de l‘histoire, les identités « minoritaires », relire l’histoire de façon à y intégrer les acteurs qui en auraient été exclus, ou dont on aurait sous-estimé l’apport, est une forme de réparation à cette injustice et un moyen d’affirmer leur droit à la parole (donc à l’existence) dans le champ politique. [14]. On peut ici établir un parallèle avec le domaine thérapeutique et, notamment, la pratique de Michael White. Le thérapeute, conscient des enjeux politiques de son travail, a en effet inventé des outils de re-narration permettant aux patients, en replongeant autrement dans leur propre histoire, de donner un sens à leur sentiment d’échec et de (se) reconnaitre des ressources jusqu’alors enfouies, tout en questionnant les normes sociétales à la base de leur mal-être[15]. Au niveau collectif, l’impact des activités d’éducation permanente sur le pouvoir des femmes d’agir sur leurs vies et sur le monde passe, de la même manière, par l’acte de (se) raconter. Raconter les violences et injustices subies en tant que femmes, mais aussi les ressources préservées (voire renforcées) et les possibles qui s’ouvrent à elles.

La mémoire vive : nourrir des dialogues entre passé et présent

Chaque société entretient un rapport particulier avec son passé. Pour les sociétés modernes contemporaines, on peut parler d’un véritable divorce, d’une rupture avec le passé, par opposition à la société traditionnelle qui n’est jamais coupée de sa mémoire et entretient un rapport de continuité avec le passé, « logé au cœur du présent ». Cette caractéristique est identifiable depuis la Première Guerre Mondiale environ, mais préparée depuis longtemps par le développement du capitalisme industriel. Cette rupture engendre la fin d’« une expérience commune, d’une tradition partagée et transmissible », qui puisse être racontée de génération en génération sans que son sens ne se perde.  Comme le souligne Beauchemin, la capacité de la société moderne de « mettre à distance cette mémoire, de la poser devant elle comme un objet à interpréter est en même temps son drame. La société moderne est plongée dans l’angoisse que suscite la subjectivité des interprétations possibles de la mémoire, qui fait en sorte d’abolir les certitudes que les sociétés prémodernes trouvaient dans les intangibles enseignements du passé »[16]. D’où également la distinction nette entre Histoire (comme discipline scientifique) et mémoire (soumise aux affects), prônée par les historiens au nom d’une prétendue objectivité.

Tout en affirmant la nécessité des discussions sur l’épistémologie de l’histoire et celle du travail critique – essentiel – que l’historien mène sur la mémoire, on peut, avec Paul Ricoeur, plaider pour une juste mémoire, une mémoire vive, qui privilégie une relation subjective et vivante au passé. C’est-à-dire envisager que « la recherche du passé n’a pas pour but simplement sa connaissance, dans un geste d’objectivité soi-disant désintéressée, mais vise davantage une relation d’intensité à ce passé qui rend possible une attitude et une action plus justes au présent »[17].

Avancer vers l’arrière avec les zapatistes : trouver dans le passé « des germes d’inspiration, des points d’appui pour une critique présente et un projet futur »

Jérôme Baschet, historien et ethnologue, s’est penché sur la question de la relation passé/futur propre à nos sociétés, en mettant en lumière la manière particulière et féconde dont les zapatistes (peuple du Mexique) envisagent leur passé. Baschet insiste sur l’écrasante domination d’un présent perpétuel « dont le poids tend à étouffer la connaissance critique du passé autant qu’à obscurcir les perspectives de futur »[18] : «  dans le monde contemporain, explique-t-il, le temps semble constituer la dimension principale par laquelle s’impose l’oppression, parce que, sur la base du salariat et du calcul du temps de travail – forme toujours dominante des relations de production –, se sont développées des conséquences multiples pour être de plus en plus pressés et stressés, soumis à cette « tyrannie des horloges » »[19]. Les textes des zapatistes[20] étudiés par J. Baschet détiennent de nombreuses références à l’histoire. L’Histoire peut y être présentée comme instance de légitimation, voire de résistance : ce statut tient à la « représentation du conflit comme lutte de la mémoire contre l’oubli, terme devenu synonyme de l’exploitation et du racisme subis par les populations indigènes »[21]. L’oubli, explique Baschet, « n’y est pas seulement analysé en relation avec la domination coloniale ou néocoloniale ; il prend sens aussi pour l’ensemble de l’humanité, dès lors qu’il est tenu pour un trait caractéristique de la logique néo-libérale » :

« Celle-ci impose en effet le règne d’un présent perpétuel, niant l’avant et l’après, et faisant de l’aujourd’hui le nouvel autel auquel tous doivent sacrifier. Dans le monde moderne en voie de globalisation, l’aujourd’hui est le nouveau tyran qui, pour mieux assurer sa domination, fait sombrer le passé dans l’oubli et obnubile toute perspective d’un futur qui ne soit pas la répétition ou l’amplification de la domination présente. Niant le futur, la domination croit et fait croire à son éternité »[22].

Or, l’attitude des zapatistes est tout à fait éclairante, puisqu’elle consiste à susciter conjointement la conscience historique du passé et une perspective de futur. C’est-à-dire que, tout en s’attachant à imaginer un futur « désiré mais sans certitude, différent mais imprévisible »[23], les zapatistes préconisent de « regarder en arrière pour aller de l’avant », ou d’ « avancer vers l’arrière » : il ne s’agit pas de promouvoir un retour au passé mais d’engager une alliance positive entre passé et futur. Connaitre le passé pour « mesurer les erreurs et détecter les impasses », évite, en se séparant de lui, d’être à nouveau sa victime. Mais permet également d’y trouver des « éléments de positivité […], des germes d’inspiration, des points d’appui pour une critique présente et un projet futur »[24]. Contrairement au présent perpétuel qui fonde sa domination sur l’oubli du passé et la négation du futur, « l’histoire doit s’efforcer de rétablir, dans le même mouvement, mémoire du passé et possibilité de futur » :

« Rejeter la tyrannie de l’aujourd’hui suppose une conscience historique, indispensable pour briser l’illusion de la fin de l’histoire et rouvrir la perspective d’un avenir qui ne soit pas répétition du présent. L’histoire, au contraire, en remontant le temps, démontre que ce qui se donne aujourd’hui pour inévitable, nécessaire, naturel, n’est jamais qu’une construction récente et vraisemblablement non moins transitoire que les réalités antérieures […]. Face au présent éternisé, synonyme d’oubli et de désespérance, il s’agit d’inverser cette sinistre grammaire des temps historiques en « posant un pied dans le passé et l’autre dans le futur »[25] »[26].

Conclusion

Les questions liées à l’histoire et à la mémoire d’une communauté ou d’un groupe social – ici, les femmes – sont essentielles et délicates, parce qu’elles touchent à des enjeux politiques liés à la reconnaissance de son identité. Et donc à sa capacité d’agir dans le présent. En cheminant à travers ces différents sujets de réflexion – mémoire, histoire, relation au passé et au futur – il s’agissait dans ce texte de rappeler que la représentation du passé est indissociable des enjeux politiques qui accompagnent son élaboration. Il s’agissait également de rappeler à quel point il est nécessaire de porter un regard critique sur ce qui est présenté, dans le présent, comme allant de soi et légitimé par sa soi-disant antériorité (ou au contraire par son absence d’antériorité[27]). « « Les choses ont toujours été ainsi » : il n’y a guère de poison qui, distillé dans l’air du temps, soit plus utile pour garantir soumission et résignation »[28]. C’est vrai, on l’a vu, pour ce qui touche à l’histoire des femmes comme pour d’autres groupes « minorisés ». Il faut rendre leur place aux femmes dans l’histoire. Continuer à tisser la mémoire de leurs actions. Mais aussi s’attacher à en comprendre le sens et veiller à ce que ces actions conservent leur pouvoir émancipatoire dans le futur. L’alliance stratégique entre passé et futur développée par les zapatistes peut, semble-t-il, nous servir d’exemple pour écrire et penser une histoire des femmes qui contribue autant à la construction d’une mémoire reconnue qu’à celle d’un levier de résistance à la soumission. À nous d’explorer cette nécessité [29] : « il faut écrire le type d’histoire qui pourra servir de levier, et faire remonter au jour les prémisses fondationnelles sur lesquelles reposent nos certitudes sociales et politiques »[30]. L’histoire peut ouvrir une porte vers la sortie de l’état de minorité. Cynthia Fleury le souligne dans Les Irremplaçables : quel que soit son succès, c’est par sa seule possibilité que la Révolution incarne et permet la filiation originelle des humains avec la liberté. En préservant de l’oubli ce geste une fois posé, chaque individu saura qu’il est « l’enfant de cette capacité-là ». Ainsi, « l’histoire sert aussi à cela : à rappeler que l’individuation a eu lieu, que si elle est une création journalière, elle n’en demeure pas moins principielle, et de toute éternité présente »[31].

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Pour citer cette analyse :

Héloïse Husquinet, " Histoire des femmes et usages du passé. ", Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE asbl), octobre 2017. URL : https://www.cvfe.be/publications/analyses/86-qu-avaient-donc-fait-nos-meres-elles-se-poudraient-le-nez-histoire-des-femmes-et-usages-du-passe

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Avec le soutien du Service de l’Education permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.


Notes :

[1] WOOLF V., Une chambre à soi, Paris, Éditions 10/18, p. 32-33

[2] À titre d’exemple le phénomène de « déni d’antériorité » dans le domaine littéraire souligné par Delphine Naudier : les femmes sont considérées comme d’éternelles débutantes dans le domaine des lettres, le caractère (soi-disant) inédit de leur présence est réitéré sans cesse. Or, « sans fonds mémoriel d'une généalogie d'auteures suffisamment nombreuses, les écrivaines ont été privées des avantages que procurent les bénéfices d'un héritage symbolique ». NAUDIER D., « Genre et activité littéraire : les écrivaines francophones. Introduction », in Sociétés contemporaines, 2010-2(n°78), p. 5-13, [En ligne], https://www.cairn.info/revue-societes-contemporaines-2010-2-page-5.htm

[3] THÉBAUD F., « Écrire l’histoire des femmes et du genre : Comparaisons et connexions européennes », in Genre, femmes, histoire en Europe : France, Italie, Espagne, Autriche, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2011 (généré le 04 août 2017). [en ligne], <http://books.openedition.org/pupo/2865>. ISBN : 9782821851214. DOI : 10.4000/books.pupo.2865.

[4] LEVI G., « Le passé lointain. Sur l’usage politique de l’histoire », in HARTOG F., REVEL J. (dirs.), Les usages politiques du passé, Paris, Éditions de l’École des Hautes Études et Sciences Sociales, 2001, p. 26.

[5] RICOEUR P., Philosophie, éthique et politique. Entretiens et dialogues, Paris, La couleur des idées, 2017 (« L’histoire comme récit et comme pratique »), p. 77-79.

[6] HARTOG F., REVEL J., « Note de conjoncture historique », in HARTOG F., REVEL J. (dirs.), Les usages politiques du passé, Paris, Éditions de l’École des Hautes Études et Sciences Sociales, 2001, p. 17.

[7] « Avant-propos », in Idem, p. 8-9.

[8] Idem, p. 8.

[9] C’est-à-dire le fait, pour le chercheur, de s’interroger sur le lieu duquel il parle et de l’assumer pleinement dans sa recherche.

[10] VIRGILI F., « L’histoire des femmes et l’histoire des genres aujourd’hui », in Vingtième Siècle, n°75 (2002-3), p.7.

[11] COLLIN F., « Le féminisme pour quoi faire ? Genèse et formes d’un mouvement », in Revue Nouvelle, n°11 (2004), p. 25, [en ligne],

[12] SCOTT J. W., « Genre : une catégorie utile d’analyse », in Les Cahiers du Grif, n° 37-38 (1988) « Le genre de l’histoire », p. 139. Voir notamment : DORLIN E., « De l'usage épistémologique et politique des catégories de « sexe » et de « race » dans les études sur le genre », in Cahiers du Genre, vol. 39, no. 2, 2005, pp. 83-105.

[13] BEAUCHEMIN J., « La mémoire comme champs de bataille », in Argument. Politique, société et histoire, n°5-2 (2003), p. 3.

[14] Ibidem

[15] Voir notamment : WHITE M., « Faire face au sentiment d'échec personnel », in DAMERON B., BESNARD-PÉRON C. (dirs.), Pistes narratives. Pour faire face au sentiment d'échec personnel et professionnel, Paris, Hermann, 2011.

[16] BEAUCHEMIN J., « La mémoire comme champs de bataille », in Argument. Politique, société et histoire, n°5-2 (2003), [en ligne], http://www.revueargument.ca/article/2003-03-01/243-la-memoire-comme-champ-de-bataille.html

[17] GAGNEBIN J.-M., « La mémoire, l’histoire, l’oubli. Texte présenté le 4/09/08 à l’Unicamp, Universidade Estadual de Campinas, Brésil », in Fonds Ricoeur, [en ligne], http://www.fondsricoeur.fr/uploads/medias/espace_chercheurs/memoirehistoireooubli.pdf.

[18] BASCHET J., « L’Histoire face au présent perpétuel. Quelques remarques sur la relation passé/futur », in HARTOG F., REVEL J. (dirs.), Op. cit., p.56.

[19] Idem, p.61.

[20] Textes pratiques engagés dans l’action politique visant à énoncer la position des zapatistes face au conflit et à commenter certains événements, évoluant ensuite en discours privilégiant la forme narrative et mêlant personnages contemporains et fiction.

[21] BASCHET J., Op. cit., p. 63. Nous soulignons.

[22] Ibidem

[23] Idem, p.64

[24] Idem, p. 65.

[25] Citation d’un texte zapatiste.

[26] BASCHET J., Op. cit., p.65.

[27] Tel le « déni d’antériorité » évoqué plus haut, note 2.

[28] BASCHET J., Op. cit., p.65

[29] Maintes fois soulignée, de Nietzsche, Marx, Adorno, Foucault, à Joan Scott et Cynthia Fleury. Voir notamment SCOTT J. W., « L’Histoire comme critique », in SCOTT J. W., Théorie critique de l’histoire. Identités, expériences, politiques, Paris, Fayard, 2009, p. 13-63 ; FLEURY C., Les irremplaçables, Gallimard,

[30] SCOTT J. W., Théorie critique de l’histoire. Identités, expériences, politiques, Paris, Fayard, 2009, p. 37.

[31] FLEURY C., Les Irremplaçables, Paris, Gallimard, 2015, p. 127.