Le "sexisme anti-hommes" : Pourquoi il n'existe pas

Par sandre roubin - décembre 2020

Les mots ont une portée symbolique qui nous soumettent à un réel de manière plus ou moins inconsciente et qu’on perpétue en les acceptant et en les diffusant à notre tour. Employer la notion de « sexisme anti-hommes » implique toute une idéologie en arrière-plan, notamment la reconnaissance de l’oppression des hommes parce qu’ils sont hommes. Tout l’imaginaire découlant de ce terme conduit à des conceptions politiques erronées, qu’elles soient voulues (par les masculinistes par exemple) ou non (emploi du terme sans une analyse poussée), qui à terme desservent la cause féministe et entretiennent l’oppression des femmes.

 

je ne suis pas un homme facile

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Introduction

Cette étude est née du constat de l’emploi aberrant du terme « sexisme » dans nos réseaux affinitaires féministes pour qualifier des violences dont les hommes seraient victimes. En les considérant comme le pendant exact des violences exercées envers les femmes, on oblitère le caractère hautement inégalitaire et hiérarchisé des rapports sociaux de sexe dans notre société.

Les personnes qui parlent volontiers de « sexisme anti-hommes », ou sexisme inversé, omettent complètement de parler du contexte politique dans lequel il s’insère, et pour le dissimuler, utilisent des stratégies de symétrisation ou de psychologisation, voire développent des argumentaires ouvertement antiféministes et misogynes. La symétrisation consiste à affirmer que les hommes aussi sont opprimés, que les femmes aussi sont violentes, qu’au final on est tou·tes les mêmes, donc tous égal·aux, qu’il faudrait parler d’« humanisme » plutôt que de « féminisme »,… En se limitant à une analyse psychologique des comportements d’agression entre les sexes, on confine la problématique à un niveau individuel, niant la dimension systémique de l’oppression sexiste. Ainsi en est-il pour les violences conjugales, quand les auteurs sont qualifiés de personnes démentes et que leurs actes ne sont pas compris comme le produit de la domination masculine...1

De fait, le sexisme est une notion qui englobe plusieurs particularités : un rapport de pouvoir hiérarchisé entre les genres, un caractère systémique et une action à tous les niveaux de la société, de l’individuel à l’institutionnel, comme on le verra de manière plus approfondie dans les lignes qui suivent.

Le concept de « sexisme inversé » ou « sexisme anti-hommes » est donc non seulement (évidemment) admis dans les milieux de droite et antiféministes, car il est un instrument de maintien d’un ordre conservateur, du statu quo ou de régression dans la marche vers plus d’égalité entre les genres, mais il a également infiltré le discours de personnalités de « gauche », et est même une notion aujourd’hui reconnue par certaines institutions publiques et féministes.

C’est souvent sur le mythe de « l’égalité atteinte ou dépassée » entre les genres que s’appuie cet « antisexisme de défense du masculin »2. Et « [d]e la même façon que la thèse du « racisme anti-blanc » inverse les dénonciations du racisme, le masculinisme inverse le discours féministe en présentant les hommes comme des victimes. »3

Les mots sont importants

L’emploi de l’expression « sexisme anti-hommes » n’est pas anodin. Elle défend une conception symétrique des discriminations et des violences exercées envers les femmes et envers les hommes, et de ce fait dessert la cause féministe. Les expressions, les mots que l’on emploie sont importants. Iels sont le reflet symbolique des combats idéologiques menés et représentent le plus souvent l’ancrage des idéologies dominantes, sexiste4, raciste5, capitaliste, etc.

À coup d’« euphémismes ou hyperboles, amalgames et sophismes divers, détournements ou retournements de sens »6, le pouvoir travaille à « faire accepter le monde tel que les intérêts de la classe dominante le façonnent ou à désarmer ce[lle]ux qui auraient tout intérêt à lutter contre ce monde pour en faire advenir un autre. »7 De cette manière, il légitime « par des discours les inégalités qu’il entretient et la violence qu’il exerce »8.

Péjoration des termes pour qualifier les dominé·es (« Une femme qui a un maître écoute son enseignement. Un homme qui a une maîtresse la saute. »9 ; l’« anarchie » au cours du temps est devenue le « désordre », un « état de confusion générale »10), langue de bois (employez « défavorisé·e » plutôt qu’« exploité·e »11), les techniques sont nombreuses afin de transmettre de manière insidieuse les desseins de celleux qui nous oppriment.

Dans le cas qui nous concerne, le mot « sexisme » (grâce à son étymologie hasardeuse?12) est détourné de son acception première dans une visée antiféministe, afin de discréditer la lutte pour les droits des femmes. Ce trouble jeté sur le terme a infecté jusqu’aux associations féministes13 (dont le but est la lutte contre le sexisme), et dont la cause a été pervertie puisque l’on ne sait dès lors plus de quoi on parle. Qu’est-ce que le sexisme ?14 Comment circonscrit-on le concept ? Et quels sont ensuite les moyens à mettre en œuvre afin de le combattre ? Mal appréhender les discriminations et les violences sexistes nous empêche de mettre en place des stratégies efficaces pour l’éradiquer. C’est pourquoi une définition claire de ce qu’est le sexisme et de ce qu’il n’est pas (par exemple, le sexisme envers les hommes) est nécessaire afin d’apprivoiser ce fléau. Sans une compréhension pointue des rouages politiques des systèmes de domination, aucun salut n’est possible.

Le féminisme fait l’objet des mêmes enjeux :

« Un problème central du discours féministe a été notre incapacité à arriver à un consensus sur l’idée même de ce qu’est le féminisme, et à accepter une/des définition(s) qui pourrai(en)t servir de point de ralliement. Sans définition(s) sur la/lesquelle(s) nous serions d’accord, il nous manque une base solide sur laquelle construire la théorie ou s’engager dans une pratique globale et significative. »15

Et pour bell hooks, le féminisme est en quelque sorte le pendant du sexisme :

« Le féminisme est une lutte pour mettre fin à l’oppression sexiste. Par conséquent, c’est nécessairement une lutte pour éradiquer l’idéologie de la domination qui imprègne la culture occidentale à différents niveaux. »16

Nous avons donc pour ambition dans cette étude de dénoncer l’utilisation fallacieuse de l’expression « sexisme anti-hommes ». La déconstruction de la notion et l’analyse politique que nous lui accolerons nous permettront d’appréhender de manière plus juste le sexisme, entendu comme une violence spécifique envers les femmes. Et nous nous pencherons également sur les dénominations possiblement correctes à employer pour qualifier les violences que vivent les hommes.

I. Le sexisme, c’est quoi ?

Le « sexisme anti-hommes » est une notion à succès auprès d’un grand nombre d’acteurices social·es. Notre visée est de déconstruire le concept et de dénoncer son détournement à des fins clairement antiféministes.

Pour ce faire, nous allons le confronter à une définition féministe du terme « sexisme ». Notons qu’il n’existe pas de définition homogène de la notion, comme de tout mot ceci dit en passant , et d’autant moins que celle-ci est hautement chargée politiquement. La notion de sexisme est de plus connectée à de nombreuses autres, qui sont également l’objet de points de vue particuliers et idéologiques.

Lors de nos pérégrinations, nous avons particulièrement apprécié la définition que l’association Vie Féminine lui en donnait:

Le terme « sexisme » désigne l’ensemble des comportements individuels et/ou collectifs qui perpétuent et légitiment la domination des hommes sur les femmes en s’appuyant sur des stéréotypes pour perpétuer des rôles et attitudes « genrés », différenciés entre hommes et femmes (les femmes sont émotives, se chargent du ménage, ne savent pas conduire,... Les hommes sont forts, se chargent de ramener un salaire au ménage, ne savent pas coudre,...). Le sexisme se présente comme l’huile dans les rouages de l’engrenage infernal des violences faites aux femmes (cet engrenage se veut être la représentation symbolique du système de domination d’un sexe sur l’autre, la domination masculine).17

Les « discriminations sexistes » sont la manifestation concrète du sexisme à travers des attitudes, opinions ou comportements qui diminuent, excluent ou sous-représentent des personnes sur base de leur sexe. Elles portent atteinte aux droits et à l’autonomie des femmes dans différents domaines (travail, emploi, santé, etc.).18

Cette définition fait référence à plusieurs concepts qui s’entrecroisent et qui ensemble dessinent le contexte politique dans lequel le sexisme s’insère. Ce contexte est important à prendre en compte. Plusieurs notions-clés, que l’on peut extraire de la définition, sont à mettre en lien afin de bien comprendre de quoi il s’agit :

- le sexisme s’insère dans un contexte historique révélant un rapport hiérarchisé de pouvoir entre les sexes ;

- le sexisme est systémique ;

- le sexisme se joue à tous les niveaux de l’ordre social (individuel, collectif, institutionnel, etc.) ;

1. Des rapports de pouvoir hiérarchisés

Selon les courants d’études sur le genre, les rapports de pouvoir ont été pensés à l’intérieur des concepts de « patriarcat », de « domination masculine », d’« oppression envers les femmes » ou de « valence différentielle des sexes ».

L’ensemble de ces notions mettent en évidence que « [d]ans la quasi-totalité des sociétés connues, la distribution des ressources (économiques, politiques) et des valorisations symboliques tend à être inégale, avec des modalités et une intensité variables. »19

Le « patriarcat » désigne « une formation sociale où les hommes détiennent le pouvoir. »20 Il se compose de l’interrelation entre « les mentalités, les institutions, les lois sexistes et les structures socio-économiques qui les soutiennent. »21

La « domination masculine » « a également été utilisé[e] dans certains travaux22 pour désigner les structures matérielles et symboliques de l’infériorisation des femmes par rapport aux hommes. »23

Le terme d’« oppression » est selon Nicole-Claude Mathieu davantage utilisé par les mouvements de femmes, quand celui de domination est plutôt employé du côté de la pensée dominante (hommes et femmes). « Le mot « domination » porte l’attention sur des aspects relativement statiques : de « position au-dessus », telle la montagne qui domine ; d’« autorité », de « plus grande importance ». Tandis que le terme oppression implique et insiste sur l’idée de violence exercée, d’excès, d’étouffement – ce qui n’a rien de statique… du moins jusqu’au moment de l’anesthésie, du coma, de la mise à mort ou du suicide. »24

A travers la notion de « valence différentielle des sexes », « l’anthropologue Françoise Héritier25 montre que les valeurs associées au féminin sont systématiquement déconsidérées par rapport à celles qui sont associées au masculin, même si les valeurs liées à l’un ou l’autre sexe peuvent varier selon les sociétés. »26

2. Le sexisme est systémique

Le sexisme agit comme un système, c’est-à-dire « un ensemble complexe d’éléments qui entrent en interaction les uns avec les autres […] et qui s’autorégulent dans le but d’assurer leur équilibre, leur développement et leur survie »27.

Le sexisme est systémique en cela qu’il émerge de plusieurs structures sociales qui sont interreliées et qui s'alimentent mutuellement. Il trouve ses racines dans des causes historiques, économiques, politiques et sociales. Il est généralisé et tenace, profondément ancré dans les comportements sociaux et dans l’organisation sociale. Il n’est ordinairement pas remis en cause et agit indirectement. Il est invisibilisé. Il est peu conscientisé et entretenu par les structures sociales et institutionnelles. Il s’élabore et se maintient à partir de lois, de politiques, de pratiques, de stéréotypes ou de coutumes prédominantes, dans toutes les sphères et à tous les niveaux structurels de la société, dans le secteur public ou le secteur privé. L’analyse des discriminations et des violences sexistes ne se limite donc absolument pas à étudier des phénomènes individuels ou interindividuels mais passe nécessairement aussi par l’analyse des comportements en collectivité et au niveau macrosocial puisque les violences, présentes dans les différents niveaux, s’entrecroisent et s’entretiennent mutuellement.28

Ainsi, les concepts29 mettant en évidence les rapports de pouvoir entre les sexes (ou entre les genres) visent, selon Christine Delphy, « à décrire non pas des attitudes individuelles ou des secteurs précis de la vie sociale, mais un système total qui imprègne et commande l’ensemble des activités humaines, collectives et individuelles. »30 Il n'est « ni un phénomène individuel ni un phénomène naturel, mais un phénomène politique. »31

Le caractère systémique du sexisme signifie en outre qu’il consiste en « un ensemble complexe d’interactions, [ayant lieu] souvent entre sous-systèmes, le tout [s’exécutant] au sein d’un système plus grand »32. N’étant qu’un sous-système, le genre est absolument à appréhender au regard des autres systèmes. C’est pourquoi « adopter une perspective de genre doit conduire à poser systématiquement la question des modalités d’imbrication du genre dans d’autres rapports de pouvoir qui traversent l’ordre social »33, tels la classe sociale, la sexualité, la « race », l’âge, etc.34

Pour lire la suite de cette étude


Pour citer cette étude :

Sandra Roubin, " Le "sexisme anti-hommes" : Pourquoi il n'existe pas ", Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE asbl), décembre 2020. URL : https://www.cvfe.be/publications/etudes/348-le-sexisme-anti-hommes-pourquoi-il-n-existe-pas

Contact :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – 0471 60 29 70

Avec le soutien du Service de l’Education permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.


Notes :

1 Ce point est développé dans une autre de nos analyses : Sandra Roubin, Les mythes liés aux violences conjugales dans le cadre des relations hétérosexuelles, Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion (CVFE asbl), décembre 2019. Disponible sur : <https://www.cvfe.be/publications/analyses/302-les-mythes-lies-aux-violences-conjugales-dans-le-cadre-des-relations-heterosexuelles-2#_Toc27392043> (Consulté le 11/04/20)

2 Saïd Bouamama, « Antiracisme/Antisexisme », dans Saïd Bouamama et al., Dictionnaire des dominations, Editions Syllepse, 2012, p. 45.

3 Saïd Bouamama, « Masculinisme », dans Saïd Bouamama et al., Dictionnaire des dominations, Editions Syllepse, 2012, p. 233.

4 Au sujet de la violence symbolique sexiste dans la langue française, voir Floriane Namêche, L’écriture inclusive : un pas de plus vers l’égalité ?, Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion (CVFE asbl), décembre 2018. Disponible sur : <https://www.cvfe.be/publications/analyses/188-l-ecriture-inclusive-un-pas-de-plus-vers-l-egalite> (Consulté le 05/04/20)

ou Sandra Roubin, Le sexisme dans la langue française, FPS, 2017. Disponible sur : <http://www.femmesprevoyantes.be/wp-content/uploads/2017/04/Analyse2017-sexisme-langue-francaise.pdf> (Consulté le 05/04/20)

5 Le « pendant » du « sexisme inversé » dans la lutte antiraciste est le « racisme anti-blanc ». A ce sujet, lire : Nicolas Rousseau, Le racisme « anti-blanc » n’existe pas !, Pax Christi Wallonie-Bruxelles, octobre 2016. Disponible sur : <http://www.bepax.org/files/files/2016-analyse-le-racisme-anti-blanc-n-existe-pas.pdf> (Consulté le 05/04/20)

6 Les mots sont importants, « Mots et maux d’une décennie 2010-2020 ». Disponible sur : <https://lmsi.net/Mots-et-maux-d-une-decennie-2010-2020> (Consulté le 03/04/2020)

7 Tribune, « Le mot qui pue », juillet-août 2013, p. 7. Disponible sur : <https://www.cgsp-enseignement.be/tribune/file/29-trib13> (Consulté le 03/04/20)

8 Les mots sont importants, « Mots et maux d’une décennie 2010-2020 ». op. cit.

9 Davy Borde, Tirons la langue. Plaidoyer contre le sexisme dans la langue française, éditions Utopia, 2016, p. 37.

10 Thomas Déri et Francis Dupuis-Déri, L’anarchie expliquée à mon père, Montréal, Lux, pp. 22-23.

11 YouTube, « Cure de désintox contre la langue de bois – Franck Lepage », 21 novembre 2018. Disponible sur : <https://www.youtube.com/watch?v=JjJ2tzh3r7w> (Consulté le 03/04/20)

12 Dans la culture populaire, il y a en effet deux sexes : les hommes et les femmes. D’où peut-être la croyance que le sexisme touche ces deux groupes.

13 Les associations féministes (ni personne) ne peuvent se prétendre à 100 % antisexistes car nous vivons dans une société patriarcale où le sexisme a infiltré jusqu’aux plus lointaines ramifications. (Idem pour les autres systèmes de domination.) Nous ne pouvons déconstruire totalement notre solide socialisation sexiste qui nous a été imposée depuis notre naissance, par toutes les institutions qui composent la société (famille, école, médias, travail,…).

14 En annexe de ce document, nous proposons une définition abrégée du « sexisme » qui servira de grille de lecture tout au long de l’étude. Une vision plus longue, accompagnée de la déconstruction du concept de sexisme anti-hommes, suit cette introduction.

15 bell hooks, De la marge au centre, Cambourakis, Paris, 2017, p. 85.

16 Ibid., p. 95.

17 Vie féminine, Le sexisme dans l’espace public, étude 2017, p.9. Disponible ici : <http://engrenageinfernal.be/wp-content/uploads/2016/10/Etude-Sexisme-web.pdf> (Consulté le 25/04/20). Souligné par nous.

18 Ibid. Souligné par nous.

19 Laure Bereni et al., Introduction aux études sur le genre, Bruxelles, de boeck, 2012, p. 9.

20 Christine Delphy, « Théories du patriarcat », dans Helena Hirata et al., Dictionnaire critique du féminisme, Paris, puf, 2000, p. 159.

21 Féministes radicales, « Texte introductif du premier numéro de Questions Féministes ». Disponible ici : <https://www.feministes-radicales.org/solidarites/le-feminisme-est-possible> (Consulté le 25/04/20)

22 Maurice Godelier, La production des Grands Hommes. Pouvoir et domination masculine chez les Baruya de Nouvelle Guinée, Paris, Fayard, 1982 ; Pierre Bourdieu, La domination masculine, Paris, Seuil, 1998.

23 Laure Bereni et al., Introduction aux études sur le genre, op. cit., p. 9.

24 Nicole-Claude Mathieu, « Quand céder n’est pas consentir », dans Nicole-Claude Mathieu, L’anatomie politique, racine de iXe, pp. 206-207.

25 Françoise Héritier, Masculin-Féminin I. La pensée de la différence, Paris, O. Jacob, 1996.

26 Laure Bereni et al., Introduction aux études sur le genre, op. cit., p. 9.

27 Si Institut, « Qu’est-ce que la systémique? ». Disponible sur : <https://www.si-institut.com/le-si/la-systemique/> (Consulté le 14/08/2020)

28 Emilie Guimond-Bélanger, Analyse féministe de la discrimination systémique : étude de cas des droits reproductifs des femmes tibétaines, Université du Québec à Montréal, octobre 2017, pp. 24-26. Disponible sur : <https://archipel.uqam.ca/12290/1/M15963.pdf> (Consulté le 14/08/2020)

29 Ici, Christine Delphy fait référence aux notions de patriarcat, genre (ou système de genre) et rapports sociaux de sexe (ou de genre).

30 Laure Bereni et al., Introduction aux études sur le genre, op. cit., p. 159.

31 Ibid.

32 Wikipédia, « Systémique ». Disponible sur : <https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A9mique> (Consulté le 25/04/20)

33 Laure Bereni et al., Introduction aux études sur le genre, op. cit., p. 10.

34 Cf le concept d’intersectionnalité, théorisé par Kimberlé Crenshaw en 1989 et développé dans son article « Cartographie des marges : Intersectionnalité, politiques de l'identité et violences contre les femmes de couleur », Cahiers du genre, n°39, 2005.