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Les nouveaux contes de fées pour adolescent-e-s

Historiquement, c’est à l’Age classique que les contes de fées ont abandonné leurs habits grossiers et leur ton égrillard pour se muer en outils pédagogiques moralisateurs, soucieux de préparer les enfants à exercer leur rôle dans la société des adultes. Une société où la domination masculine est la règle et où les filles doivent apprendre la dépendance, en attendant le Prince charmant. Les choses ont-elles évolué aujourd’hui où les romans pour ados et les séries télévisées ont remplacé les contes de jadis ? Cet article se penche sur la question, en observant notamment le phénomène Twilight.

 

« Nous sommes des centaines de milliers à avoir grandi d’une certaine façon et à nous être retrouvées incapables d’affronter la réalité de l’âge adulte, à savoir que nous sommes seules responsables de nous-mêmes. Tout dans l’éducation que nous avons reçue nous a dit que nous ferions partie de quelqu’un, que nous serions protégées, entretenues, maintenues à flot par la félicité conjugale. » [1].

Protégées… Entretenues… Tout est dit.

Encore aujourd’hui ?

Les attentes en matière de relations amoureuses d’un certain nombre de jeunes filles, de toutes origines culturelles et de quatorze à vingt ans, rencontrées au cours de nos animations scolaires, correspondent toujours au canevas des histoires qui ont bercé et bercent encore nos enfances. C'est-à-dire à des relations de dépendance. Ou au mieux de type complémentaire[2].

Tous comptes fées …

Ces relations ne sont pas toujours des contes de fées : jalousie, contrôle, injures, menaces, violences physiques et sexuelles en sont trop souvent les péripéties. Le plus inquiétant étant le peu de révolte qu’elles suscitent chez certaines jeunes filles. Un peu comme si, ce que pointait déjà Simone de Beauvoir à l’époque, « Les femmes acceptent leur soumission pour éviter la tension qui nait d’une vie authentique »… Ou comme si les stéréotypes de genre étaient intégrés, mieux que jamais.

Dans cet article, nous avons choisi d’explorer cette apparente résignation : pourquoi et comment cela fonctionne-t-il encore ? Est-ce seulement une question de « décor » ?

D’une part sans doute, il y a le contexte de récession et d’austérité, et les craintes pour l’avenir qui ternissent le paysage. Les «  enfants du divorce » peuvent aussi avoir la nostalgie du couple traditionnel.

Une très jeune femme témoigne : « Je ne voulais pas avoir la vie de ma mère. Elle a élevé seule ses enfants, c’était une vie très dure ! Je voulais un bon mari, qui ramènerait de l’argent, et moi en échange, je m’occuperais de tout à la maison »[3]. Elle pensait avoir conclu un bon «  deal » … Sauf que cela se passe dans une société où l’argent représente une des principales sources de pouvoir, alors que le ménage et les soins aux enfants sont considérés comme des activités « gratuites » et, donc, peu valorisées.

Notre époque voit aussi les identités « masculines » subir une mutation, mais non sans résistances…

Et nous, les femmes ? Sommes-nous toujours aussi naïves qu’à l’époque où l’on nous lisait des histoires, avant de nous endormir ? Pour certaines auteures féministes (Andrea Dworkin[4], le Merseyside[5], Mélanie Dulong[6]), en effet, le conte de fées, au-delà de l’aspect psychologique et ludique, est politique.

Historiquement, le conte de fées est intimement lié au XVIIe s. et à un processus de «  civilisation », de « polissage » des mœurs. C’est l’époque où Charles Perrault transforme les contes populaires, truffés de références à la sexualité, truculents, où les femmes étaient souvent sauvages, en outils pédagogiques : « Les petites filles devront désormais exercer un contrôle rigide sur leurs pulsions et être irréprochables dans leur apparence. Les contes les aideront désormais à accepter les valeurs de la nouvelle société, et leur rôle dans celle-ci.

Et ce qui est central dans cette société, c’est l’idée que la domination et la soumission sont naturelles et inhérentes aux rapports humains. » [7]. La naissance du capitalisme n’est plus très loin…

Mais quels sont ces nouveaux contes de fées qu’on raconte aujourd’hui aux petites filles ? Ouvrent-ils des portes différentes ou les enferment-ils dans le château de Barbe Bleue ? Car « Les petites filles rêvent. Elles n’ont pas de projets », comme le fait observer Elena Gianini Belotti dans son best-seller Du côté des petites filles (qui s’appuie sur la littérature enfantine)[8].

Les films d’animations et de fiction actuels pour les plus petit-e-s offrent des modèles très rafraîchissants depuis quelques années : Mulan, Pocahontas, Jasmine, Fiona (dans la satire Schrek), la princesse et la grenouille, Raiponce, Rebelle, etc.

Les productions pour ados par contre, tant en littérature que sur grand écran, peinent à renouveler les poncifs. Pour illustrer et appuyer notre argumentaire nous avons choisi, dans un premier temps, d’étudier le phénomène Twilight[9].

Du côté de chez Swan

Bella Swan, jeune fille « ordinaire » et déracinée, tombe sous le charme d’un vampire, ténébreux à souhait, mais heureusement plein de sens moral (il ne boit que du sang d’animaux). Dès lors, elle n’a plus qu’un rêve : lui ressembler, se hisser « à son niveau », quels que soient les sacrifices et renoncements à consentir : famille, amis, études… Fi !

Des millions de jeunes- et de moins jeunes - ont lu et regardé les opus. Ils échangent sur d’innombrables groupes et forums dédiés aux fans, parfois heureusement avec un certain recul[10].

Dans la drôle et percutante analyse « Twilight, féminisme, adolescence et psycho-sociale », Julie, la jeune blogueuse de Mad-Moiselle.com « Je-ne-suis-pas-celle-que-vous-croyez », s’appuie sur les travaux de la sociologue féministe Divina Frau-Meigs et épingle certains des travers de la saga[11].

L’hétéro-normativité

Films ne montrant aucune relation homosexuelle parmi les nombreux couples de tous âges, les filles communiquent entre elles à de rares occasions et toujours au sujet de leurs états d’âme par rapport aux garçons… Les Twilight ne passent probablement pas le « Bechdel test »[12] que nous avions développé dans une précédente analyse[13].

Le manque d’ambition professionnelle

Bella arrête ses études après le lycée et ne songe pas à pratiquer un métier. Qu’importe ! Edward est riche, très riche ! L’histoire s’appuie sur une forme classique de « girl power », c’est-à-dire sur une mise en valeur sexualisée du corps des filles, permettant à celles-ci de réussir personnellement et professionnellement et d’obtenir finalement ce qu’elles désirent (ici, l’immortalité).

L’amour et la fidélité pour la vie

Et ça peut être vraiment long, quand on est immortel…

Le respect du patriarcat

Bella suit quasi-systématiquement les injonctions d’Edward (ou de son père) et de la société américaine « Wasp »[14], y compris celle de rester vierge jusqu’au mariage. Ses rapports avec sa mère sont tendus et vaguement condescendants.

La position anti-avortement

Alors même que le fœtus la dévore de l’intérieur et lui broie les os… Bref, est en train de la tuer, elle décide de le garder. Peut-être, en bonne manipulatrice, table-t-elle aussi là-dessus pour obtenir d’Edward ce qu’il lui refuse : sa transformation en vampire, seul moyen de lui sauver la vie in-extremis.

La communication genrée

Accumulant les diplômes depuis 300 ans, Edward est beau comme un dieu, intelligent, expérimenté, mais pur… Il exprime ses désirs et ses limites de manière claire. Bella exprime perpétuellement un manque de confiance en elle et en son physique, alors même que les autres mentionnent explicitement sa beauté. Quand elle est contrariée, elle soupire, dépérit, boude, fugue, menace, accumulant les comportements infantiles et peu assertifs.

Nous y ajouterons :

Le conflit intérieur en cas d’amitié avec quelqu’un de l’autre sexe

Dilemme bien connu des adolescent-e-s, et qui implique généralement de renoncer à l’amitié. Et un déclencheur important de violences entre partenaires.

L’angoisse de la différence d’âge « inversée »

Edward doit transformer Bella avant qu’elle soit plus âgée que lui sous peine d’être bloquée pour l’éternité dans un couple déséquilibré, du style 18-21 ans : l’horreur ! Il ne manquerait plus qu’elle le dépasse de quelques centimètres !

L’illusion de puissance

Comme ces femmes qui sont au courant du passé violent de leur partenaire, Bella est persuadée que son amour suffira à aider son Nosferatu bien aimé à se contrôler. Elle est prête à prendre le risque de mourir pour (se) le prouver. Difficile de savoir si c’est de la vanité ou encore de la naïveté… C’est en tout cas contraire à toute logique de sécurité que de laisser sa vie dépendre du bon vouloir de son partenaire, d’être à la merci du self-control d’autrui. Surtout s’il s’agit d’un vampire et qu’il vous annonce qu’il n’est pas sûr d’y parvenir !

L’érotisation du voleur d’énergie

Le vampire est la métaphore du prédateur, du pervers narcissique, de la personne qui se nourrit de l’énergie vitale des autres, qui prolonge sa vie au détriment de celle de ses victimes.

« Tous ces éléments retranscrivent la domination masculine qui sous-tend l’histoire et finalement, dans l’esprit de Divina Frau-Meigs, les films pourraient bien ériger en priorité n°1 nos relations avec les garçons, bien avant nos relations d’amitié, bien avant l’attention que nous portons à nous-mêmes »[15].

Mad-moizelle.com conclut son analyse en soulignant que l’enthousiasme des jeunes filles à propos de Twilight ne doit pas être méprisé :

« Si les Twilight peuvent représenter un danger (ou du moins un piège) pour l’émancipation des jeunes filles, il reste que certaines problématiques adolescentes y seraient abordées avec justesse : difficulté des adolescents à se construire au travers de ‘coupures’ (divorce des parents, déménagement, nouvel environnement) - les vampires représenteront d’ailleurs l’exact opposé de la notion de famille traditionnelle, puisque les membres seront choisis sans liens de sang -, le désarroi amoureux, l’acquisition de l’indépendance vis-à-vis des figures parentales, l’isolement , l’appréhension de l’idée de mort, les choix sexuels et même le refus du mariage, etc. »[16]

Les «  nouveaux » contes de fées pour adolescent-e-s semblent toujours s’inscrire dans le cadre d’une histoire d'amour passionnée, sur laquelle l’héroïne a peu de prise, entraînée par le destin, les astres, les malédictions et les décisions des autres protagonistes… Une histoire pour laquelle elle est pourtant prête à tout endurer.

Au-delà de l’aspect romantique, il nous semble utile de rappeler que les ingrédients des violences entre partenaires ne sont pas très différents !

Les Protagonistes

Conte de fes

Dans les contes de fées, anciens comme modernes, on retrouve effectivement souvent les mêmes profils. Ils peuvent être rapprochés de certaines attitudes adoptées dans le cadre des relations amoureuses empreintes de domination et de violence.

La fille pauvre – ou de noblesse déchue - mais vertueuse

Douce, obéissante, patiente, qui pardonne : c’est Peau d’âne, la Belle, Cendrillon, Blanche Neige, Bella… C’est la femme sans-papier venue grâce au rapprochement familial, c’est la jeune fille abusée ou abandonnée par son père dans l’enfance et qui croit avoir trouvé une épaule solide…

Elles sont récompensées de ces vertus par un fabuleux destin, sur lequel elles n’ont généralement aucune prise, puisque tout se produit grâce à l’intervention du Prince charmant. Sauveur, protecteur : le profil type de l’amoureux qui vous dissuadera bientôt de porter une jupe trop courte à cause des dragons qui rodent ?

Dans Twilight, Bella se met en danger volontairement en sortant seule le soir, renforçant au passage le mythe associé au viol (alors que c’est statistiquement chez elle avec leur partenaire que les femmes sont le plus en danger !) Tout cela pour faire revenir Edward-qui-voit-tout-sait-tout et devra donc la protéger contre elle-même. Cette cruche.

La bonne fée, la marraine

La femme expérimentée, généralement un peu folle. Ici, Alice Cullen, vampire possédant le don de prescience.

La sorcière, le dragon

Le mal. Le danger. L’ennemi à terrasser. Mais n’est-il pas avant tout  l’ennemi intérieur : notre manque de confiance en nous, les messages et les stéréotypes trop bien intégrés ? Ne vaut-il pas mieux alors entreprendre ce travail nous-mêmes au lieu de le confier à un « Prince » qui lui aussi a ses démons à exorciser ? Pour celles et ceux que la psychanalyse jungienne intéresse, des pistes sont à chercher dans l’ouvrage Femmes qui courent avec les Loups, de Clarissa Pinkola Estes.

Nouvelle Psychanalyse des contes de fées…Juste quelques Hypothèses

Une constante : le désir d’être sauvée

Sauvée de quoi ou de qui ? De la violence des autres hommes par un des leurs sorti du rang ? Justifiant donc l’un par l’autre leur existence, le prédateur/ le sauveur coexisteraient dans une forme de  « complicité » (nous n’avons pas dit de complot !)  à l’échelle  planétaire. En matière de violences conjugales, nous savons à quel point le sauveur peut vite se transformer en tyran tout puissant ... Comme par magie !

Une origine : La dépendance affective

Cette dépendance s’est construite dans l’enfance, à un moment où nous étions vraiment vulnérables, mais pourquoi se (nous) poursuit-elle ? Qu’est-ce qui nous empêche de nous aimer assez nous-mêmes pour ne pas ressentir ce besoin d’exister par et pour le regard de l’Autre ? Qu’est ce qui empêche que nous ayons assez conscience de notre propre valeur pour que la relation ne soit plus une question de besoin, mais bien d’envie ?

Cette piste ne se trouve pas dans la valorisation de la relation fusionnelle représentée dans ces livres et ces films, où toute réalisation autre que celle-là est socialement perçue comme un échec. Ou en tout cas comme hors-norme : qu’on pense au syndrome d’Aly Mc Beal, condamnée au célibat parce réussissant brillamment comme avocate.

La situation est grave, mais pas désespérée : Katniss Everdeen, l’anti Bella Swan?

Autre succès du roman pour adolescents : Hunger Games, trilogie de Suzanne Collins, publiée entre 2008 et 2010 et dont le premier tome a fait l’objet d’une adaptation cinématographique en 2012. Le roman met en scène un personnage qui semble à l’opposé de Bella : indépendante, autonome, forte, mais aussi pleine de doutes et d’incertitudes, Katniss Everdeen porte sa famille à bout de bras et en assure la survie. Dans un univers dystopique (une utopie où tout aurait mal tourné), la jeune fille pauvre, débrouillarde, mettra à profit ses talents de chasseresse, d’abord en combattant dans un jeu qui voit s’entretuer les « tributs », les sacrifiés garçons et filles des différents « districts » du pays de Panem, puis en participant à la révolte qui abattra le pouvoir central du Capitol.

De nombreux articles mettent en avant une certaine inversion de rôles sexués[17] : Katniss est forte, elle cache ses sentiments, tandis que Peeta, tribut mâle du même district, est sensible, doux, artiste, tout en sachant être courageux à sa manière. Mais doit-on réellement y voir une inversion, ou tout simplement des individus aux caractères différents, construits par des conditions de vie différentes ?

Même si, à la fin, ils se marient et ont, comme il se doit, deux enfants (une fille et un garçon), ce couple solidaire ne présente-t-il pas un autre modèle, hors de toute dépendance de l’un envers l’autre ? Un partenariat à égalité où chacun apporte ses forces, ses faiblesses, sans qu’aucun des deux ne domine l’autre.

L’Epilogue.

« Ils vécurent heureux bien qu’ils eurent beaucoup d'enfants » : ce n'est pas la fin, c'est là que tout commence, au contraire. La lutte contre l'érosion du quotidien, les négociations, l’entretien de la magie. Sauf pour les religions, les enfants ne sont plus la suite logique du couple.

Finalement qu'est-ce qu’un couple, qu'est-ce que l’amour ?

Des partenaires, des égaux, qui se soutiennent, se protègent et s'entraident mutuellement ? Pas des semblables, bien sûr, mais pas forcément un fort et une faible. La complémentarité on l’a vu, amène presque toujours à la hiérarchisation.

A force de sensibiliser sans relâche à l’égalité les petits comme les grands… A force de promouvoir des démarches de déconstruction des idées dans les écoles et les groupes d’adultes… A force d’alimenter des débats sur le net et les réseaux sociaux…, les féminismes contribuent à faire émerger d’autres modèles, faisant à leur tour surgir des résistances d’autant plus fortes qu’elles sont « irrationnelles » et guidées par la peur du renversement de l’ordre moral.

On les retrouve à travers des discours religieux ou masculinistes. Stephanie Meyers, l’auteure de Twilight est mormone, mais elle n’est pas seule à prôner cette forme d’immobilisme confortable. « The danger in Susanne Collins’ novel is not the barbaric violence: it is the sexual reversal that this story portrays », pour citer un évangéliste américain[18].

Connaissant l’utilisation que les religions révélées ont fait des dogmes, au bénéfice des seuls fidèles masculins et des élites, il ne reste plus à se demander à qui profite cet ordre établi[19].

Faudra-il inlassablement le redire ? L’objectif du féminisme n’est pas le renversement des rôles ! Ce n’est un épouvantail que pour les esprits binaires : nous sommes tous et toutes des êtres uniques et différents. Nous avons toutes et tous le droit de faire des choix, d’être tantôt fort-e-s, tantôt plus fragiles. Et personne ne devrait en abuser. La question est bien de savoir si nous, femmes et hommes, garçons et filles en quête de bonheur et de notre identité véritable, avons encore envie de nous en laisser conter…

A tout jamais ?


Pour citer cette analyse :

Florence Ronveaux, "Les nouveaux contes de fées pour adolescent-e-s", Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE asbl), septembre 2013. URL : https://www.cvfe.be/publications/analyses/236-les-nouveaux-contes-de-fees-pour-adolescent-e-s

Contact :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – 0471 60 29 70

Avec le soutien du Service de l’Education permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.


Notes :

[1] Dowlig (Colette), Le complexe de Cendrillon, Paris, Bernard Grasset, 1981, p. 9 (traduit de l’américain).

[2] Notion utilisée en systémique. Dans une relation complémentaire, les deux partenaires se voient comme très différents en termes de caractéristiques,  de qualités, de droits et de devoirs. Dans une société patriarcale, cet « équilibre » se fait généralement au détriment du groupe dominé ( salaires, statut social, qualité de vie, etc.).

[3] Fossion (Maud), Violences conjugales et contes de fées, Haute Ecole Elie Troclet, TFE, 2012.

[4] Activiste anti-guerre et essayiste féministe radicale américaine qui a mené une longue lutte contre la pornographie, qu’elle assimile à un viol (1946-2005) (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Andrea_Dworkin).

[5] Le « Mersyside movement » est un groupe féministe britannique très à gauche, qui a pris position dernièrement contre les politiques d'austérités européennes.

[6] Voir note ci-dessous.

[7] Dulong (Mélanie), Corps de femmes et contes de fées, UQAM-Québec, Editions de l’Archipel (Cf. http://www.archipel.uqam.ca/4328/).

[8] Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Du_c%C3%B4t%C3%A9_des_petites_filles

[9] « Twilight, ou La Saga du désir interdit, est une série de romans biographiques et sentimentaux écrite par Stephenie Meyer. Elle est composée de quatre tomes intitulés Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation, et a fait l'objet d'une adaptation cinématographique. Elle raconte l'histoire de Bella Swan, une humaine, et de sa relation amoureuse avec Edward Cullen, issu d'une famille de vampires (le terme désignant dans l’œuvre des individus qui n'ont rien à voir avec la signification habituelle du terme).La saga, très populaire parmi les lecteurs adolescents, s'est vendue à plus de 100 millions d'exemplaires dans le monde dont 48 millions aux États-Unis et 4,6 millions en France. » (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Twilight).

[10] http://www.fanpop.com/spots/critical-analysis-of-twilight/articles/29723/title/anti-feminism-bella-swan-illusion-choice

[11] Cf. http://www.madmoizelle.com/twilight-feminisme-adolescence-psychologie-sociale-96658

[12] Cf. http://www.telerama.fr/cinema/l-astucieux-test-de-bechdel,61761.php

[13] Ronveaux (Florence), « Archétypes féminins et polars au cinéma : en marche vers une révolution du genre », CVFE, 2012 (http://www.cvfe.be/sites/default/files/doc/ep2012-9-flronveaux-stereotypesfilmspoliciers-synth-verdana_0.pdf).

[14] WASP : White Anglo-Saxon Protestant.

[15] Mad-Moiselle.com, loc. cit.

[16] Ibidem.

[17] Cf. http://www.lavie.fr/culture/cinema/hunger-games-pourquoi-les-ados-vont-voir-le-film-20-03-2012-25423_35.php

http://www.wsws.org/fr/articles/2012/avr2012/hung-a24.shtml

http://feminism-now.tumblr.com/post/25384994992/hunger-games-feminist-analysis

http://online.wsj.com/article/SB10001424052970204603004577267832212316716.html

[18] « Le danger du livre de Suzan Collins (Hunger Games) n’est pas la violence barbare, mais le renversement des rôles sexuels à travers ses personnages ». Cf. http://www.patheos.com/blogs/faithwalkers/2012/06/the-hunger-games-battleground-for-gender-wars/

[19] Dans cette conférence à l’Université populaire de Caen, Michel Onfray évoque la pensée du psychanalyste dissident Otto Gross (1877-1920) qui oppose le matriarcat, présenté par lui comme le modèle d’une société primitive féminine, conviviale, sans tabou, sans autorité, sans névrose et le patriarcat, modèle de la société dominée par les hommes et caractérisée par l’autorité, la loi, la religion, la recherche du profit, la soumission des femmes et la névrose, fruit de la contradiction entre le désir humain et la Loi (Cf. http://www.youtube.com/watch?v=mfGn-fUXhq0).

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