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Archétypes féminins et « polars » : en marche vers la révolution du genre ?

Cette analyse vise à mettre en évidence les persistances, mais aussi peut-être les évolutions, dans un des domaines les plus stéréotypés du 7e art, c’est-à-dire les films policiers et autres thrillers et de critiquer leur impact sur la représentation que les femmes peuvent se faire de leur place dans la société.

 

« Les stéréotypes, matière première d’un récit, sont parmi les éléments les plus révélateurs de la vision d’une société. Et à travers sa vision, c’est la société elle-même qui se dévoile à qui la regarde par-delà la surface du récit »[1].

Polars, thrillers : aucune classe sociale n’échappe à l’impact de cette forme d’art, qui est aussi une industrie. Les médias audiovisuels comme le cinéma ou la télévision ont une forte puissance de suggestion car ils tendent à entretenir l’illusion qu’ils représentent le « réel ». Des recherches démontrent que les représentations des femmes et des hommes dans les médias imprègnent notre inconscient et influencent en partie la manière dont nos nous comportons dans nos rapports humains[2]. Ces représentations étant très largement partagées, elles auraient un impact sur notre identité, l’idée que nous nous faisons de nos compétences et donc par extension sur notre bien être et notre sécurité.

Partenaire du 6e festival international du film policier de Liège, avec une animation autour du polar égyptien Les femmes du bus 678[3], le groupe Ginger[4], remue-méninges de l’autodéfense pour femmes au CVFE, a voulu se pencher sur l’évolution des stéréotypes et de l’image des femmes dans cette catégorie qui nous semblait particulièrement conservatrice : le film policier. L’analyse que l’on va découvrir ici a été réalisée à partir des échanges d’idées et des débats avec certaines de ces participantes aux activités d’autodéfense pour femmes du CVFE[5].

Les femmes au second plan

Quelle place les films donnent-ils aux personnages féminins ? Pour en avoir une idée, essayons ce test facile. Lorsque vous regardez un film, amusez-vous à vous poser les questions suivantes :

  • Y a-t-il au moins deux personnages féminins (qui portent des noms) ?
  • Qui parlent l'une avec l'autre ?
  • Au sujet d’autre chose que d’un personnage masculin?

Ce test est connu sous le nom de Test de Bechdel, du nom de son auteur, Alison Bechdel[6]. Il est applicable à tous les genres cinématographiques… et bien peu de films résistent à son filtre !

S’il est assez facile pour une œuvre de passer la première épreuve (une héroïne féminine et une vedette secondaire, par exemple), bien souvent elles n’entrent pas en interaction l’une avec l’autre, si ce n’est pour parler du héros le plus souvent, ou des hommes en général…

Le rôle de ce test est de mettre en lumière la sous-représentation des femmes dans les fictions cinématographiques. Mais cela n’explique pas pourquoi celle-ci perdure. Voici une hypothèse. Jennifer Kessler, raconte comment, alors qu’elle était étudiante en cinématographie à UCLA, elle fut amenée par ses professeurs à appliquer certaines règles à ses scénarios : « Il fallait que je comprenne que le public ne voulait que des héros blancs et hétéro (…) Je pouvais tout de même ajouter des personnages non conventionnels (des femmes alpha fascinantes, des hommes de couleur, etc.), dans la mesure où ils ne distrayaient pas trop le public du héros blanc qu’ils étaient venus voir » [7]. L’argument utilisé par ses professeurs était exclusivement économique : « Les gens ne paient pas pour voir des filles parler entre elles ». Sic !

Pourtant, à l’évidence l’argument ne tient pas : les gens payent pour voir des héroïnes et des héros non-blancs. Parmi les mieux payés du box office américain, on trouve Angelina Jolie, Reese Witherspoon et Kirten « Twilight » Stewart, ainsi que Will Smith, Eddie Murphy, etc. Des décennies après sa mort, Marylin Monroe reste la plus « bankable » des icones du 7e art !

Selon Jennifer Kessler, leur réaction s’apparenterait à celle des restaurateurs américains qui, dans les années 60, refusaient de servir des clients noirs : ils agissaient certes contre leur intérêt économique, mais pour la sauvegarde de leur système de croyances. Ici, on a affaire à ce que les féministes appellent la domination masculine.

Et le polar dans tout ça ?

Premier constat (en faisant un détour par l’histoire du genre) : les femmes y figurent le plus souvent en tant que :

Victimes

  • La proie de tueurs sanguinaires : Bundy, The Manson’s family, etc.
  • L’innocente victime d’un mari violent (Hantise, de Georges Cukor en 1944) ou d’un prétendant  jaloux (Laura, d’Otto Preminger, la même année).

Faire-valoir

La petite amie plus ou moins sexy, valorisant le ou les mauvais garçons : Les Lyonnais en 2011, La nuit vous appartient, dont l’affiche et le topic en disent long…[8], la secrétaire, etc.

Femme fatale

Vénéneuse et dangereuse, ambitieuse et sans morale, c’est Eve dans toute sa splendeur… Elle fut incarnée de manière archétypale par Rita Hayworth dans Gilda d’Orson Welles.

Un article de Lucie Wibault, dans le webzine Il était une fois le cinéma, analyse à merveille ses ressorts : « Le mythe de la femme fatale remonte à la nuit des temps. Depuis Eve, qui a été la première tentatrice devant l’éternel, une malédiction pèse sur le genre féminin. Accusées d’être l’instrument du Diable, responsables de tous les maux de l’humanité, les femmes ont été durant des siècles l’objet d’une fascination effrayée. Maîtresse prête à tout ou mauvaise épouse qui cherche à échapper à l’ennui, la garce est une diablesse, une femme à abattre. Le film noir s’est construit sur cette imagerie, offrant aux héroïnes une grande place dans les intrigues, de façon à ce que le spectateur aime la femme fatale, l’admire et la comprenne. Le public adore haïr ce personnage ».

Elle ajoute : « La femme fatale semble désireuse de se libérer de l’emprise masculine. Il est important de faire l’étude des représentations féminines de l’époque pour apprendre beaucoup de choses sur le statut qu’avait la femme et la vision que cherchait à en donner la société. Les hommes cherchent par tous les moyens à dominer la femme fatale ; ils veulent la tenir prisonnière en la réduisant au rôle de simple objet de fascination. Dans Gilda, Balen est conscient d’avoir acheté son épouse comme on achète une chose… »[9].

La femme fatale, la tueuse, l’enquêtrice

Le film noir des années 40 et 50 est particulièrement représentatif de la tendance à ressusciter le mythe romantique, toujours vivace actuellement, des passions incontrôlables qui excusent tout.

Jusqu’il y a peu, rares sont celles qui ont endossé le rôle de la tueuse « non vamp », sauf Charlize Theron dans Monster (2003), qui retrace les aventures d'une prostituée, sauvagement battue, qui assassine son agresseur. Elle décide alors d'éliminer chaque nouveau client, afin de les voler et de subsister avec sa petite amie. Méconnaissable, grossie et enlaidie, l’actrice récolta un Oscar plus que mérité.

Récent aussi le rôle de l’enquêtrice, vague qui commença avec le Silence des agneaux et se poursuit avec succès actuellement à travers Millénium[10]. Pourtant, Le Silence des agneaux ne passe pas le second tour du test de Bechdel, contrairement à Monster et Millenium. Peut-être parce que les héroïnes sont des lesbiennes ?

La révolution cinématographique est-elle en marche ?

Au-delà des images et messages, la visibilité des femmes dans les métiers du cinéma reste également faible. Lors de sa présentation des films sélectionnés pour le Festival de Cannes 2012, son président, Gilles Jacob, annonçait fièrement « Qu’est ce qui a changé dans le cinéma ? Tout ! ».

Vraiment ?[11] Cette année encore le festival couronnera un réalisateur plutôt qu’une réalisatrice : l’intégralité des 22 films de la sélection officielle a été réalisée par des hommes. Une fois seulement depuis sa création la Palme d’Or fut attribuée à une réalisatrice : Jane Campion, en 1993, pour La leçon de Piano.

Le FIFPL suit-il une aussi mauvaise pente ?[12] Pour le savoir, le groupe Ginger est allé faire un tour du coté de la programmation de l’édition 2012 et en a retenu un certain nombre pour les analyser du point de la représentation des femmes. Le jour de la conférence de presse, nous avons sélectionné les films qui nous semblaient mettre au moins une femme en situation d’héroïne et issus d’horizons les plus différents possibles. Première bonne surprise, ils étaient relativement nombreux !

Nous avons ensuite créé une grille supplémentaire pour systématiser et faciliter l’analyse des œuvres. Pour chaque film, en plus des questions d’Alison Bechdel, nous nous sommes posé les questions suivantes à propos de l’héroïne :

  • L’héroïne correspond-elle aux critères de beauté féminin de l’époque et du lieu ? (minceur ou formes, longs cheveux, maquillage, etc.)
  • A-t-elle des enfants ? Est-ce elle qui s’en occupe ?
  • Conduit-elle une « grosse » voiture ?
  • Possède-t-elle une arme ? S’en sert-elle ?
  • Vit-elle une histoire d’amour pendant le récit ?
  • Est-elle montrée dénudée ou en train de se déshabiller ?

Analyse des films sélectionnés par Ginger dans l’édition 2012 du FIFPL

1. Les femmes du bus 678, de Mohammed Diab (Egypte, 2011)

Résumé

Trois jeunes femmes révoltées par le harcèlement sexuel qu’elles subissent dans les rues et les transports en commun, rencontrent - séparément- une instructrice en auto-défense. L’une d’elle, excédée, décide de « poinçonner » avec un canif les hommes qui la touchent dans le bus. La société et la justice égyptienne ne soutiennent nullement les femmes qui sont victimes de violences sexuelles. La justice n’est pas prête non plus à accepter que les femmes se défendent. Un l’inspecteur bourru mène alors l’enquête, lui-même traversé par la mort en couche de sa femme, qui n’avait pas osé lui dire qu’elle était enceinte d’une fille.

Analyse

Ce film montre des femmes en interaction entre elles, à propos de leur dignité, de leur sécurité, de la difficulté d’échapper à la police, d’être comprise par leur entourage. Il réussit donc brillamment le test de Bechdel. Chaque femme y est pourtant fondamentalement seule, isolée.

Grille

  • Toutes ces femmes sont jeunes et agréables à regarder, plutôt sophistiquées, une seule est voilée, mais néanmoins jolie !
  • Une seule d’entre elles a des enfants.
  • L’une d’elles possède une voiture luxueuse, alors que les autres prennent le bus.
  • L’une d’entre elles utilise un petit canif contre les hommes qui la touchent.
  • Toutes sauf une sont déjà en couple et peu soutenues par leur compagnon.
  • La plus révoltée ôte son voile et se maquille en signe de révolte, après avoir découvert que son mari aussi touche les femmes dans le bus.

2. ID : a, de Christian E. Christiansen (Danemark, 2011)

Résumé

Aliena se réveille au bord d’un fleuve, blessée et en possession de 2 millions d’euros. Elle doit sortir de son amnésie et échapper à ceux qui la poursuivent. Seule, en train, toujours impeccablement habillée, coiffée et maquillée, elle remonte le fil de son histoire, jusqu’à un mari violent qui lui a arraché son bébé du ventre.

Analyse

Le personnage central féminin est jugé très stéréotypé par notre jury féminin. Elle n’est pas en interaction avec d’autres femmes, elle semble tout le temps affolée et, pour tout dire, elle énerve tout le monde.

Grille

  • Oui. Pimpante, habillée très chic, très maquillée alors qu’elle est censée être « paumée ».
  • Elle n’a pas d’enfants (elle a perdu le sien).
  • Elle voyage en train.
  • Non. Un des héros a une arme à feu. Il s’en sert.
  • Avec son ex-mari violent qu’elle aime toujours.
  • Oui.

3. Les trente-neuf marches, d’Alfred Hitchcock (USA, 1935)

Résumé

Un homme doit fuir en Ecosse à la suite de la découverte d’un cadavre chez lui. Il prend une jeune femme en otage et cherche à comprendre dans quel piège il est tombé et à démasquer une organisation criminelle appelée « Les 39 marches ».

Analyse

Il y a deux femmes dans l’histoire. L’une d’entre elles meurt dans les dix premières minutes sans même croiser l’autre. L’héroïne est une otage de caractère, mais très stéréotypée. Le film échoue donc dès le 2ème tour au test Bechdel. Le ressort est celui habituel du tandem homme/femme en cavale, qui ne s’est pas choisi, mais dont les rapports, sous-tendus par l’attrait sexuel, sont en réalité le seul intérêt réel de l’intrigue.

Grille

  • Oui. La blonde glacée hitchockienne est toujours impeccablement coiffée, même en fuyant dans la lande ou après une nuit dans un hôtel de fortune.
  • Pas d’enfants.
  • Elle voyage en train.
  • Non.
  • Les relations avec son ravisseur se détendent après qu’elle ait découvert son innocence, mais comme dans tout bon Hitchcock, ce n’est que suggéré…
  • Elle enlève lascivement ses bas mouillés pour les faire sécher.

4. Knock Out, de Mani Shankar (Inde-USA, 2010)

Résumé

Un trader qui blanchit de l’argent pour un politicien corrompu est pris en otage à distance par un sniper, dans une cabine téléphonique en plein Mumbay. Présents sur les lieux, un jeune inspecteur et une journaliste ambitieuse vont se retrouver amenés à faire le choix entre leur carrière et leur pays.

Analyse

Une seule et très courte - mais importante- conversation de la journaliste avec sa camera-woman (métier rarement montré au féminin même en Europe !) sur le choix à faire entre carrière et patriotisme. Bechdel réussi de justesse !

Grille

  • Oui. Très longs cheveux, formes généreuses, tailleur impeccable, très maquillée.
  • On ne sait pas.
  • On ne sait pas.
  • Non. Par contre, le sniper a un très gros calibre et s’en sert !
  • Non.
  • Non.

5. Entanglement, de Jacek Bromski (Pologne, 2011)

Résumé

Une juge d’instruction obstinée mène l’enquête sur la mort d’un participant à une thérapie de groupe. Le mobile ne serait- il pas à chercher dans l’histoire même de la victime, un ancien membre des services secrets communistes ? Femme mariée, elle croise alors un ancien amoureux, devenu inspecteur, ainsi que de nombreuses tentations, dont la corruption est l’une des moindres…

Analyse

Plusieurs conversations avec la coupable, mais toutes finalement autour de ses rapports avec l’homme victime ou avec son précédent fiancé. Une brève conversation avec sa supérieure hiérarchique sauve de justesse le film par rapport au test de Bechdel.

Grille

  • Oui. Cheveux longs, tailleur et talons hauts.
  • Oui. Sa fille devient un moyen de pression de la part des malfrats.
  • Oui (un 4X4).
  • Elle s’empare d’un couteau, mais ne s’en sert pas. Son co-équipier par contre a un très gros calibre et s’en sert.
  • Oui. Avec son ancien amoureux de promo et co-équipier, qui ne se prive pas de moquer son « intuition féminine ».
  • Oui. Elle se douche longuement après une relation sexuelle infidèle. La vilaine !

6. The Whistelblower, de Larysa Kondracki (Canada-Allemagne, 2011)

Résumé

Une ancienne policière américaine, devenue « privée », enquête en Bosnie sur des disparitions de femmes liées à l’exploitation sexuelle. Même si ses collègues sont mouillés, elle est déterminée à faire éclater la vérité. Pour faire éclater la vérité, elle fait alliance avec une autre femme contre une troisième femme corrompue.

Analyse

Les femmes se parlent de l’enquête, d’autant plus qu’elles sont « seules contre tous ». Les personnages sont complexes.

Grille

  • Oui. La seule femme peu « attractive » (Monica Belluci vieillie, avec cheveux courts et gris) est la méchante.
  • Oui, elle a un fils, mais elle en a perdu la garde.
  • Oui, un gros véhicule.
  • Non.
  • Oui, avec un co-équipier.
  • Non, mais d’autres femmes sont montrées dévêtues (notamment des prostituées).

Conclusion

  • Sur six films, quatre ont passé avec succès le test de Bechdel, ce qui est une très bonne moyenne. Echouer au Bechdel ne signifie pas qu’on a affaire à un mauvais film ou que ce film n’est pas «  féministe ». L’échec signale que le film accorde aux femmes des interactions limitées, c’est-à-dire souvent des rôles stéréotypés, malgré une place parfois importante laissées aux héroïnes en apparence.
  • Une seule réalisatrice, Larysa Kondracki pour The Whistelblower, mais c’est le film qui a été le plus primé !
  • Ces films présentent-ils pour autant des modèles féminins en évolution ? Au contraire : le public est toujours supposé payer pour voir des gens, surtout des femmes, jeunes, soignées, et agréable à regarder. Les femmes moins attractives ou négligées, moins jeunes, sont presque toujours les « méchantes » (Kathy Bates dans Misery de Stephen King ou dans Isabelle de Ben Somogaart, programmé pendant le festival). C’est toujours dans le rapport au corps des femmes que se cristallisent les résistances !
  • Les enfants ne doivent pas trop les accaparer pendant l’intrigue. Mais cela crée aussi une distance bienvenue avec le sacro-saint rôle de mère.
  • Les femmes n’utilisent pas d’armes à feu, surtout de gros calibre. Elles s’emparent dans la panique d’armes blanches. Par contre, les hommes sont bien montés, en armes…
  • Les héroïnes commencent à être représentées au volant de véhicules, parfois de grosses cylindrées, mais pas systématiquement.
  • Une histoire d’amour avec le co-équipier semble ajouter du piment à l’intrigue…
  • Si elle peut trouver une occasion de se dénuder, pourquoi pas ?

Quelle évolution pour le genre policier ?

Le genre policier évoluerait-il aussi lentement, mais nous l’espérons, sûrement, que les représentations du « genre » dans la société ? Certes les femmes y ont plus de rôles actifs qu’avant. Elles sont avocates, journalistes, enquêtrices, juges, etc. Cela peut faciliter dans une certaine mesure l’identification pour les jeunes filles. Leur permettre de se voir autrement que comme la victime passive, ou à la rigueur la manipulatrice

Presque tous les réalisateurs - et la réalisatrice- des films visionnés cette année ont aussi profité de l’intrigue pour faire passer un message politique : la nécessité de la lutte contre la corruption, d’une loi contre le harcèlement sexuel, contre la traite, contre les crimes d’un ancien régime ou des groupes mafieux, etc. Des luttes où les femmes ont leur place, à condition de faire face au danger.

Mais ce festival reste un évènement isolé. Malgré une volonté louable d’élargir son audience au grand public, au public scolaire, il draine surtout un public averti et la plupart des films ne seront pas distribué dans les grandes salles, ni en TV. Ne boudons donc pas notre plaisir. La mouture du FIFPL 2012 était excellente ! Le changement est en marche, mais la route est encore longue et l’enfer toujours pavé de bonnes intentions.


Pour citer cette analyse :

Florence Ronveaux, "Archétypes féminins et « polars » : en marche vers la révolution du genre ?", Collectif contre les violences familiales et l’exclusion (CVFE asbl), décembre 2012. URL : https://www.cvfe.be/publications/analyses/259-archetypes-feminins-et-polars-en-marche-vers-la-revolution-du-genre

Contact :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. – 0471 60 29 70

Avec le soutien du Service de l’Education permanente de la Fédération Wallonie-Bruxelles et de la Wallonie.


Notes :

[1] http://www.media-animation.be/Qu-est-ce-que-le-stereotype.html

[2] http://www.egalite.cfwb.be/index.php?id=1771

[3] http://www.arte-mare.eu/spip.php?article1158

[4] Le CVFE propose des stages d’autodéfense depuis plusieurs années. Au fil du temps, certaines participantes assidues sont devenues de plus en plus « expertes » de leur sécurité. Des solidarités se sont tissées… Ce qui a eu pour effet la création d’un groupe « volontaire » avec l’envie au point de départ de faire connaître d’avantage l’outil d’empowerment qu’est le Seito Boei. Le groupe s’est doté d’un nom dont le sens est à chercher dans la citation suivante :   «  Tout ce que Fred Astaire a fait, Ginger Rogers l’a fait aussi mais à reculons et sur des talons hauts ». Cette phrase est un message à toutes celles qui doutent de leurs capacités physiques, de leur coordination, de leur réflexes, des leurs capacités en général…

[5] Nous tenons donc ici à remercier chaleureusement Marie-France Drion, Virginie Godet, Laura Drèze, Pascale Ernest, Emmanuelle Van Overmeire ainsi que Julie et Isabelle pour leur implication.

[6] http://fr.wikipedia.org/wiki/Alison_Bechdel

[7] http://www.media-awareness.ca/blogue/index.cfm?commentID=11

[8] http://polar-hardboiled.info/article-433-la-nuit-vous-appartient

[9] http://www.iletaitunefoislecinema.com/chronique/1943/la-femme-fatale-au-cinema

[10] http://fr.wikipedia.org/wiki/Millenium_%28film,_2009%29.

[11] Article dans le Monde du 11. 05. 2012 « A Cannes les femmes montrent leurs bobines, les hommes leurs films » Par Fanny Cottençon, Virginies Despentes et Coline Serreau.

[12] Festival International du Film Policier de Liège.

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